Le boudoir de la Comtesse de Toulouse au château de Rambouillet

Balade au château de Rambouillet : le boudoir de la comtesse de Toulouse

Un style rocaille inspirée des « lumières »

Et vous, où partez-vous en vacances ?
Nous à Rambouillet ! Mais pas n’importe où… dans le boudoir de madame la Comtesse de Toulouse. Son décor à été sculpté, à la demande de son époux, le Comte de Toulouse (fils de Louis XIV et de madame de Montespan). Ses boiseries rocailles sont inspirées des idées nouvelles des lumières : au coeur d’une riche végétation, on y découvre tout l’univers… Autant vous dire qu’on voyage !
De chaque côté, au dessus de la porte ou des fenêtres, sont représentés les 4 éléments constituants notre planète : l’air, le feu, l’eau et la terre.
Dans chaque angle, un animal fait référence aux 4 continents connus au XVIIIe siècle : un cheval pour l’Europe, un alligator pour les Amériques, un dromadaire pour voyager vers l’Asie (la fameuse « route de la soie ») et un rhinocéros pour l’Afrique.

Le vaste monde au dessus de nos têtes

Entre les éléments et les continents, les sculptures du poisson, du bélier, du sagittaire, de la balance, et bien d’autres, symbolisent les constellations. Un petit espace, mais le vaste le monde au dessus de nos têtes !
Ainsi, bien qu’au départ le boudoir soit un lieu réservé aux femmes, tous les grands hommes qui furent propriétaires du château on souhaité se l’approprier ! Napoléon y avait installé un bureau privé où personne ne pouvait le déranger. Plus tard, certains de nos présidents feront de même. C’est le cas de Valérie Giscard d’Estaing, par exemple, qui s’y enferme pendant des heures.
Certaines réflexions ou décisions importantes seront prises au château de Rambouillet, on peut alors penser qu’elles ont muries en ce lieu…

Une blancheur lumineuse !

Fait amusant, au temps de la Comtesse de Toulouse les boiseries étaient blanches parées de dorures. C’est Napoléon III (1er président de la République) qui fit décaper tout l’appartement, laissant apparaître un décor brut, plus rustique. A la demande du décorateur de Valérie Giscard d’Estaing, le boudoir retrouva son blanc d’origine.
Même Marie-Antoinette, qui appréciait peu le château de Rambouillet, aurait reconnu le caractère exceptionnel de cette petite pièce.